dimanche 3 novembre 2013

L'étranger de Camus:le procès

Le crime commis par Meursault contre l'Arabe, par le revolver de Raymond, dans une source de l'eau rafraîchissante, dans une plage aux sables brûlants, est une guerre déclenchée par l'Occident contre les Palestiniens, par une arme israélienne, pour s'emparer d'un pays riche naturellement par la matière la plus valeureuse à l'avenir, l'eau, dans le Sahara arabe. Meursault serait condamné pour son crime majeur et pour les crimes préparatifs. Il serait accusé d'être un monstre moral et de commettre un matricide, et serait condamné à mort. Se rendra-t-il enfin compte de la cruauté de son acte? Et réussira-t-il à se libérer de la tutelle du profiteur Raymond?

Un monstre moral

Meursault a commis son crime avec un sang froid, qui a étonné même le procureur. Celui-ci a reconnu que l'on est devant un cas particulier. Le criminel est sans âme ni principes moraux, inhumain et a un vide du cœur. Il est athée et ne croit pas à un dieu qu'il ne peut pas voir parce qu'il a un cœur aveugle. Il est de surplus un péché qui mort sans regretter son atroce crime.
Les instructions faites par le juge ont appris qu'il a fait preuve d'insensibilité. Le lendemain de la mort de sa mère, il est allé à la plage où il a rencontré Marie, ensemble ils se sont réjouis, ont pris des bains, sont allés au cinéma, ont ri devant un film comique et ont même passé la nuit ensemble. Il est insensible même à son sort, pendant la scène du procès, il n'a pas eu le "trac", par contre cela l'a intéressé de voir un procès, car il ne l'a jamais eu l'occasion dans sa vie.
Meursault est aussi un lâche, il n'a pas voulu aller chercher un agent pour sauver la fille arabe des mains du sauvage Raymond. De surplus, il a contrefait les vérités en témoignant que c'était elle qui lui avait manqué. Cela parait étrange, mais notre héros, vide sentimentalement et sans principes ni assise morale n'a rien de commun avec les humains. Rien que l'animalité ne peut le débarrasser de ses charges sociales et ses engagements envers sa mère qu'il en a espérée la mort. Effectivement tous« les êtres sains avaient plus ou moins souhaité la mort de ceux qu'ils aimaient[1].» C'est un souhait tout à fait légitime tant qu'ils deviennent un fardeau, au moins dans la conscience morbide de Meursault qui est allé jusqu'à légitimer le meurtre des proches pour s'emparer de leur argent. Ainsi, et en lisant, dans un vieux journal trouvé dans sa prison, le fait divers du Tchèque qui avait parti faire fortune et est revenu après vingt-cinq ans. Pour faire surprise à sa mère et à sa sœur qui tenaient un hôtel dans leur village natale, il s'était présenté comme un client riche. Ne l'ayant pas connu, elles le tuaient pour se suicider après avoir révélé sa vraie identité. Cette histoire lui a paru naturelle.
Un être de telles conditions peut commettre un crime sans sourciller ni quitter son sang froid. Le pire est de ne pas éprouver aucun repentir. Cela a suscité l'étonnement du juge et du procureur à la fois. Le premier a déclaré que les autres criminels pleurent toujours de remords, celui-ci a une âme endurcie, nul remords, juste un ennui. Le deuxième a conclu: « Le même homme qui au lendemain de la mort de sa mère se livrait à la débauche la plus honteuse a tué pour des raisons futiles et pour liquider une affaire de mœurs inqualifiable[2].» Ce n'est qu'un« monstre moral[3].»




[1] Ibidem, p.67
[2] Ibidem, p.95
[3] Ibid

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